Entre le carnet de voyage et le portefolio, cet ouvrage nous
emmène sur des terres entre l’Europe et l’Asie, sur les vastes étendues
de la Sibérie. Les photographies de Didier Bizet,
mises en regard de textes littéraires ou simplement informatifs, nous
promènent de Moscou au centre de la Russie, de la Mongolie au nord de la
Chine. L’ambiance, parfois grave et nostalgique, ne manque ni de poésie
ni d’humour. Empreinte transsibérienne est le 4e ouvrage de la collection Empreinte de Critères éditions.
"Nous avons deux provodnisty
qui se relaient, le jour, la nuit, le jour, l’une est une blonde
boulotte assez rigolarde, l’autre une terrible gorgone qui porte un
visage de plâtre encadré de frisottis blancs sur des épaules de catcheur
sanglées dans l’uniforme des Jeliezny Dorogi Rossii, les chemins de fer
de Russie. Jamais l’ombre d’un sourire sur l’enclume de sa face. Un
travelo selon Dominique Fernandez, nous l’appelons la drag queen. Ne pas
s’y frotter. Karimskaïa, Chilka, Tchernychevsk Zavod.
J’aime les bruits des gares
nocturnes. Des voix tombent des haut-parleurs, toujours des voix de
femmes, retentissantes, semblant les voix de la nuit elle-même. Elles ne
font pas des annonces comme chez nous, elles donnent des ordres,
dialoguent entre elles, conversations de puissances invisibles."
Olivier Rolin (extraits)
Empreinte transsibérienne. Didier Bizet, éditions Critères. Préface de Géraldine Dunbar. 19,5x26 cm. 112 pages, souple avec rabats. 19,50 euros.
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