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lundi 14 janvier 2013

L'homme caméléon de retour à Paris

Après son intervention très remarquée au Festival Images de Vevey, où ses photographies étaient imprimées sur les murs de la ville atteignant des formats gigantesques jusqu’à 600 mètres carrés, l'artiste chinois Liu Bolin revient à la Galerie Paris-Beijing, où il fera découvrir au public parisien ses dernières images inédites réalisées en Chine et à Paris au cours de l'année 2012. Vernissage le jeudi 10 janvier à 18 heures, en présence de l’artiste !
Son nom est Liu Bolin, mais tout le monde l’appelle « l’homme-caméléon ». Cet artiste chinois de la nouvelle génération (il est né en 1973) réalise des performances étonnantes lors desquelles il parvient à se cajoufler dans le décor qui l'entoure. Mobilisant un large éventail de disciplines artistiques, de la sculpture au  body art, du  happening à la photographie, Liu Bolin pose devant l'objectif durant des heures, aussi immobile qu'une statue. Grâce à la complicité d’une équipe de peintres et de photographes qu’il dirige, son corps finit par être englouti dans l'environnement. Aucun effet Photoshop, mais d'abord un body painting très soigné. Une étude méticuleuse de la perspective et de la prise de vue conditionne ensuite la qualité du cajouflage. Après plusieurs prises, l’artiste donne son accord pour l’image finale, immortalisant sa présence évanescente.
Cela peut même devenir un jeu que de repérer « l’homme invisible » dans la photographie, et pourtant l’origine des performances mimétiques de Liu Bolin n'a rien de ludique. Le déclencheur fut la destruction de son atelier situé dans le Suojia Village International Arts Camp, un quartier de la banlieue de Pékin qui comptait une centaine d’artistes. Le 16 novembre 2005, dans le cadre de la restructuration de la capitale en vue des Jeux Olympiques, les autorités chinoises ont procédé à la démolition des bâtiments du village et à l’expulsion de ses habitants. En rend compte la série Hiding in the City, qui s’ouvre avec l’autoportrait de Liu Bolin immobile, recouvert de peinture, se confondant avec les ruines de son atelier en signe de protestation silencieuse. La réalisation est parfaite, l'illusion est troublante.
C’est dans le contexte d’une Chine en pleine mutation, connaissant un développement économique fulgurant et une urbanisation frénétique, avec toutes les conséquences que cela implique pour la société, que la production artistique de Liu Bolin prend sens. L’artiste appartient à la génération née sous Mao et devenue adulte dans les années quatre-vingt-dix, sur les cendres de la Révolution Culturelle. Originaire de la province de Shandong, Liu Bolin vit et travaille à Pékin depuis 1999. Il est diplômé de l’Académie centrale des Beaux Arts, où il s’est spécialisé dans la sculpture, en disciple de Sui Jianguo. Dans la capitale, Liu Bolin a également connu le milieu des communautés artistiques alternatives qui, sur le modèle de l’expérience du Beijing East Village (1993-1998), ont permis à nombreux artistes d’expérimenter l’art de la performance à l’abri de la censure et du conservatisme des institutions politiques et culturelles.
Pour sa première série de cajouflages urbains, Liu Bolin a choisi des lieux de Pékin chargés de symboles, de messages et d’histoire : il a posé devant les murs où apparaissent des slogans de propagande politique, comme « New culture needs more » (Hiding in the City n. 03, 2005), au milieu de la place Tian’anmen sous le portrait gigantesque de Mao Tsé-Tung (Hiding in the City n. 08, 2006) et face au « Nid d’Oiseau », le nouveau stade national construit pour accueillir les Olympiades en 2008 (Hiding in the City n. 86, 2009). Disparition presque prémonitoire qui fait penser à celle de son architecte Ai Weiwei, arrêté en 2011 et détenu par les autorités pendant presque trois mois.
Ces dernières années, le projet Hiding in the City de Liu Bolin a évolué et ses recherches se sont déplacées de la République populaire de Chine vers l’Occident, abordant les questions sociales que pose la globalisation, comme le rapport entre la société civile et le pouvoir finuancier, l’écologie et l'exploitation des ressources, la tradition et l’innovation, la conservation et la destruction du passé. Dans les séries Hiding in Italy (2010), Hiding in Paris (2011) et Hiding in New York (2011), notre artiste se cache dans les décors les plus divers pour transmettre un message à chaque fois différent qui traduit son rapport au réel, rapport d’appartenance, de dénonciation, d’empathie ou de fuite.
Liu Bolin ne navigue pas debout au vent, il l'accompagne et s'en protège. Il a ainsi décrit sa poétique : « Chacun choisit sa propre voie et son mode de connexion vers le monde extérieur. J’ai décidé de me fondre dans l’environnement. Certains diront que je disparais dans le paysage ; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi et je ne peux pas choisir d’être actif ou passif ».
On pourrait penser à une sorte de profession de foi épicurienne, mais les images de la présence estompée de Liu Bolin dans un paysage toujours chargé de symboles et de messages, ne renvoient en rien à la sérénité du « pour vivre heureux, vivons cachés ». Les œuvres de Liu Bolin possèdent une dimension anthropologique plus sombre, en cela qu'elles reproduisent une stratégie très répandue dans le monde animal, où la capacité de se cajoufler est un facteur déterminant d'évolution et de survie. Ses performances témoignent de la capacité qu'a l'individu de s’adapter aux changements de son écosystème et réaffirment la persistance de l'humain par-delà les mutations sociales, politiques, économiques, urbanistiques ou écologiques. Mais dans la société des hommes, ou règnent des artifices culturels et sociaux très complexes, le cajouflage devient aussi une paradoxale stratégie de visibilité. En mettant en scène sa propre absence, Liu Bolin peut s’exprimer à sa guise tout en restant protégé par son œuvre.
Les photographies-performances de Liu Bolin échappent aussi aux catégories esthétiques occidentales qui reprennent souvent à Platon et à Aristote le concept de mimerais et la figure du démiurge pour définir l’essence de l’art. En relisant le statement lapidaire de notre artiste, qui n’est jamais très prolixe, nous comprenons vite qu’il ne conçoit pas du tout les choses ainsi : c'est bien, comme il l'affirme, l’environnement qui s’empare de lui, et non pas lui qui décide d’imiter la nature et la vie. Liu Bolin ne manifeste que sa propre manière de se rapporter au monde et de participer à son changement permanent. L’artiste révèlerait ce qui est déjà là, sans créer de formes inédites ou de simulacres, mais donnant simplement à voir la réalité sous un jour nouveau. Comme l'écrivait Adorno dans la Théorie esthétique, les œuvres d’art réalisent ce que la nature voudrait en vain : « elles ouvrent les yeux ».
Silvia Mattei (juillet 2012)
Exposition, du 10 Janvier 2013 au 9 Mars 2013.
54, rue du Vertbois,  75003
tél : +33 (0) 1 42 74 32 36
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La famille Nikon 1 s'enrichit de deux nouveaux membres, le Nikon 1 S1 et le Nikon 1 J3

Nikon a annoncé mardi 8 janvier l'arrivée de deux nouveaux appareils photo de la famille Nikon 1 : le Nikon 1 J3, l'héritier du Nikon 1 J2, et le Nikon 1 S1, premier modèle de la nouvelle série S. Selon Nikon, les deux nouveaux appareils proposent le délai de déclenchement le plus court au monde, et la prise de vue en continu la plus rapide au monde.
Rapide et ultra-compact, le Nikon 1 J3 est doté d'un double processeur EXPEED 3A et offre une prise de vue à 15 vos avec autofocus5 et jusqu'à 60 vps6 en mode AF point fixe. 
Le Nikon 1 S1, qui marque le lancement d'une nouvelle série de compacts à objectif interchangeable (COI), est "est aussi pratique et facile à utiliser qu'un appareil photo compact, mais beaucoup plus rapide et considérablement plus puissant, avec une qualité d'image bien supérieure," affirme la marque. 
Les deux appareils bénéficient de nouvelles fonctionnalités intelligentes comme "Contrôle du résultat en temps réel" ou "Meilleur moment." Le "Sélecteur de photo optimisé" prend jusqu'à 20 photos en haute définition (jusqu'à 15 pour le Nikon 1 S1) et recommande les cinq meilleures. "L'affichage au ralenti" capture jusqu'à 20 images en continu (jusqu'à 15 pour le Nikon 1 S1) et les affiche simultanément au ralenti sur le moniteur LCD. Le mode "Créativité" permet d'appliquer des filtres et des effets sur les images fixes avant de photographier. Le Nikon 1S1 et le Nikon 1 J3 sont compatibles Wi-Fi (en option).

Le Nikon 1 S1 bénéficie d'une résolution de 10,1 Mpx et d'une plage de sensibilités de 100 à 6400 ISO. Le Nikon 1 J3 pousse la résolution à 14,2 Mpx avec une plage de sensibilités de 160 à 6400 ISO. Les deux modèles disposent d'un flash compact intégré.
"Les Nikon 1 J3 et S1 sont deux additions notables à la gamme Nikon 1," déclare Isabelle De Oliveira, chef de produit appareils photo hybrides Nikon 1 chez Nikon France. "Plus petit et plus rapide que n'importe quel appareil photo à objectif interchangeable, le Nikon 1 J3 est prêt à saisir les instants cruciaux de la vie en un clin d'œil et en haute définition. Quant au Nikon 1 S1, il est idéal pour ceux qui recherchent le côté pratique des appareils photo compacts sans pour autant négliger la rapidité de performance ni la qualité."
Le Nikon 1 J3 en kit avec un objectif 10-30mm sera disponible en blanc, noir et rouge à partir du 7 février 2013 au prix public recommandé de 599€.
Le Nikon 1 S1 en kit avec un objectif 11-27.5mm sera disponible en blanc, noir, rose ou kaki à partir du 7 février 2013 au prix public recommandé de 479€.


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Workshop avec la photographe de mode Sacha

Du 29 Mai au 1er Juin 2013, aura lieu le workshop mené par Sacha à Paris (bar Floréal.photographie, 43 rue des Couronnes 75020). Il est ouvert à 9 participants, photographes professionnels et/ou amateurs avertis qui souhaitent améliorer leur style et démarche créative ou bien découvrir un nouveau genre de photographie.

"L’objectif de ce workshop est d’apprendre et améliorer la conception et la pratique d’un sujet mode par la réalisation d’une série de photographies en extérieur dont le sujet sera défini avec Sacha, en maitrisant la lumière naturelle et la pose des modèles," explique Véronique Sutra, fondatrice et directrice de Eyes in Progress, qui organise ce workshop. "Il s’agira également d’affiner le style photographique grâce au choix du sujet à mettre en avant, l’amélioration de la réactivité face aux conditions aléatoires de prise de vue, l’analyse des images et l’editing. Ce workshop aura également pour objectif de définir comment chacun peut apporter sa créativité dans la photographie de mode, tout en respectant les contraintes extérieures."
Sacha van Dorssen est née en Hollande, à Rotterdam où elle commence ses études en 1960 à l‘Académie des Beaux Arts Sint Joost de Breda. En 1963 elle arrive à Paris et commence sa carrière de photographe de mode. C’est à ce moment qu’elle choisit de signer ses photos sous le nom de Sacha. Principalement photographe de mode pendant quatre décennies, on retrouve son travail dans une grande variété de magazines français et étrangers, ainsi que sous la forme de campagnes publicitaires. En 1964, au début de sa carrière parisienne, Sacha contribue régulièrement au magazine Elle. Elle continuera au cours des années soixante à développer son style a l’égard de la mode en travaillant en Angleterre avec Harper’s Bazaar et The Sunday Times Magazine. En 1977, commence une étroite collaboration avec le magazine Maris Claire qui durera plus de vingt ans. Sacha est représentée par la Galerie Sit Down à Paris.
11/01/2013
Pour plus d'informations, rendez-vous sur : www.eyesinprogress.com
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