lundi 14 janvier 2013

Ben Bohane explore la Mélanésie

Photographe d'origine australienne, Ben Bohane a couvert les traditions et les conflits de la région du Pacifique pendant plus de vingt ans. Ses photographies, qui constituent le plus important fonds photographique contemporain sur les peuples du Pacifique du Sud, font partie de la collection du New York Metropolitan Museum of Modern Art, British Museum et Australian War Memorial. Le photographe espère aujourd'hui réaliser son premier livre dédié à ce sujet, grâce à son projet de crowdfunding The Black Islands - Spirit and war in Melanesia (présenté via la plate-forme Emphas.is)
Photographie.com : En Mélanésie, la vie n'est pas aussi facile que l'on pourrait croire. La violence et les changements climatiques compliquent parfois la vie des gens. 
Derrière l'image "Club Med" que l'on associe souvent à la Mélanésie, de nombreuses nations du Pacifique doivent faire face à des problèmes graves liés à la terre, la santé et l'éducation. Certaines communautés sont affectées par les dégâts environnementaux provoqués par les entreprises minières occidentales, ou par les barons forestiers venant d'Asie. Dans la culture mélanésienne, la terre est sacrée, puisqu'elle offre aux gens tout ce dont ils ont besoin ; mais ces communautés sont constamment sollicitées par des "consultants" qui essaient d'acheter leur terre et les ressources dont ils disposent. 
La plupart des nations mélanésiennes ont connu des graves conflits : la guerre civile dans les Iles Solomon, les guerres d'indépendance en Papouasie de l'Ouest, Bougainville et Timor oriental ; Kanaky (Nouvelle Calédonie), où les autorités préparent un referendum, se dirige probablement vers une nouvelle période d'instabilité. 
Le changement climatique devient aussi un problème de plus en plus grave ; j'ai pu constater ses effets dans des endroits comme les atolls Carteret, où la salinité de l'eau détruit les jardins potagers des habitants, qui deviennent ainsi dépendants de l'aide alimentaire. Tous ces problèmes sont très importants, mais il faut aussi dire que la Mélanésie est un endroit généralement calme, où la plupart des gens ne manquent pas de nourriture ou d'abri. Vanuatu a d'ailleurs été déclaré "le pays le plus heureux au monde", selon le Happy Planet Index qui mesure autres choses en plus du PIB. En réalité, les pays du Pacifique peuvent nous apprendre un mode de vie plus "durable." 
Photographie.com : Les médias français et européens ne parlent pas beaucoup de ces pays, mais vous êtes convaincu que la Mélanésie est en train de devenir, d'un point de vue géo-politique, stratégique à nouveau. 
Ces îles ont eu un rôle déterminant pendant la deuxième guerre mondiale, lors des batailles entre les forces australiennes, américaines et japonaises. Oubliées pendant plus de 60 ans, elles font à nouveau l'objet d'une compétition politique, stratégique et diplomatique acharnée entre des pays comme la Chine les États-Unis, l'Australie ou la Russie. Ce que certains appellent le "siècle Pacifique" a déjà commencé, et nous allons probablement assister à une nouvelle guerre froide dans cette région entre les grands pouvoirs. Il faut oublier le Moyen Orient : au 21e siècle, c'est le Pacifique qui sera au coeur du conflit. 
Photographie.com : Vous avez photographié les populations mélanésiennes pendant plus de 18 ans. Quelles sont les choses les plus importantes qu'elles vous ont appris ?
Beaucoup de choses m'ont impressionné ces 20 dernières années. Lorsque j'ai visité Papouasie de l'Ouest pour la première fois, j'ai eu l'impression de retourner au temps de la genèse biblique, aux sources de l'humanité. Cette région est une autre grande "Amazonie" de notre planète : il y a tellement de tribus, d'espèces de plantes et d'animaux, qu'on aura besoin de nombreuses années pour les étudier et les comprendre. Mais le temps ne semble pas être de notre côté, puisque certains endroits subissent un véritable génocide provoqué par le pouvoir indonésien et par la cupidité des entreprises forestières et minières. 
J'ai appris, lors de mes voyages, qu'il y encore énormément de choses à découvrir en Mélanésie. On trouve, dans cette région, le plus grand nombre de langues per capita, et des milliers de tribus, et, selon certains scientifiques, le "panorama religieux le plus complexe au monde." On trouve également un esprit de tolérance et de générosité vraiment extraordinaires, ainsi qu'une sagesse remarquable de la vie simple. J'ai vite compris, lors de mes visites, que ces peuples aiment les histoires plus que tout autre chose - ils ne voulaient pas que je leur offre des "choses", mais des "histoires." Celles-ci représentent presqu'une monnaie pour eux, monnaie que je suis très content d'utiliser.
Photographie.com : Vous avez assisté lors de vos visites à de nombreux rituels…
Il y a effectivement énormément de rituels fascinants dans cette région du monde, du saut du gol (qui serait à l'origine du saut à l'élastique) pratiqué sur l'île de Pentecôte au Vanuatu, au festival Sing Sing en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les danses en état de transe, ou le culte du cargo à Tanna. Puisque tout le monde est constamment en communion avec les esprits, même les gestes quotidiens ont une signification.
Photographie.com : Des traditions millénaires sont en train de disparaître partout dans le monde. Dans ce contexte, votre photographie est essentielle…
J'ai choisi de couvrir la réalité de ces îles - et pas seulement le côté "carte postale" - qui ont souvent été oubliées par les médias étrangers (parce que considérées comme trop lointaines, dangereuses ou nécessitant trop de moyens financiers). En tant que photojournaliste australien, il m'a semblé logique de couvrir cette région particulièrement riche en histoires et traditions, plutôt que d'aller en Yougoslavie ou en Afghanistan,  comme la plupart de mes amis et collègues l'ont fait. Mon objectif est de documenter l'essence de la vie insulaire, des rituels mystiques aux guerres et difficultés que la Mélanésie a connues ces 20 dernières années, afin que l'on puisse mieux comprendre ses populations et mode de vie. 
Cette région est un trésor d'humanité qui nous offre d'innombrables leçons pour une vie plus responsable et simple dans ce début du 21e siècle.
Propos recueillis par Roxana Traista
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Louise Skira. Itinérance

La jeune photographe française Louise Skira exposera, à partir de février prochain, une série de 15 tirages à Desde, Magdebourg, Kiel et Hanovre. Réalisées entre 2008 et 2009 dans le XIXe arrondissement de Paris, ces images saisissent la beauté ambiguë des rues parisiennes, et nous plongent dans un monde plein de mystère.
Itinérance est composée de quinze photographies noir et blanc argentiques prises entre 2008 et 2009 dans le XIXème arrondissement de Paris. Elles font partie d’un tout représentatif d’une volonté de garder en image la nuit tombée sur les infrastructures et l’architecture parisiennes.
Unies par leurs ressemblances, elles mettent en scène un pont : symboliquement lieu de passage. Ces rues désertes vides de toutes vies humaines laissent tout de même entrevoir furtivement des ombres ou personnages de dos. Ici, les individus sont réduits à la vision de silhouettes. « Gare du Nord », « Rails » ou « Passage » sont des titres significatifs d’un espace manifestement figé mais implicitement en mouvement où affleure toujours la possibilité d’un ailleurs.
Itinérance est riche de symboles. Cette série composée essentiellement de photographies figuratives ou ancrées dans une certaine réalité, préfigure l’envie de conserver en image un instant de vie, un instant de « Temps » qui par sa nature même, vient à s’échapper.
Le sujet principal de ces 15 photographies est donc bien l’espace urbain ou la ville en perpétuelle mouvance : rue, ponts, trains, rails, tour à tour occupées, désertés, détruits.... ces rues me sont chères car significatives d’une nostalgie certaine et d’un instant qui se perd.
Louise Skira
Née en 1985, Louise Skira pratique la photographie depuis l'âge de 16 ans. Sa volonté est de pouvoir « dessiner » et voir de la lumière au sein de scènes noires et sombres. "Dans le « noir » ambiant de ces photos, je souhaite voir faire en sorte qu’ils deviennent l’objet principal de la scène photographiée et non l’objet second," explique-t-elle. "L’idée est de jouer sans cesse entre le noir intense, le gris, le blanc… et l’ombre." Sa tournée Itinérance a reçu le label du 50eme anniversaire du traite de l'Elysée Année de l'amitié franco-allemande. 

Dresde / Février-Mars 2013
Magdebourg / Juin - Juillet 2013
Kiel / Août - Septembre 2013
Hanovre / Septembre 2013
Exposition, du 1 février 2013 au 30 Septembre 2013
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L'homme caméléon de retour à Paris

Après son intervention très remarquée au Festival Images de Vevey, où ses photographies étaient imprimées sur les murs de la ville atteignant des formats gigantesques jusqu’à 600 mètres carrés, l'artiste chinois Liu Bolin revient à la Galerie Paris-Beijing, où il fera découvrir au public parisien ses dernières images inédites réalisées en Chine et à Paris au cours de l'année 2012. Vernissage le jeudi 10 janvier à 18 heures, en présence de l’artiste !
Son nom est Liu Bolin, mais tout le monde l’appelle « l’homme-caméléon ». Cet artiste chinois de la nouvelle génération (il est né en 1973) réalise des performances étonnantes lors desquelles il parvient à se cajoufler dans le décor qui l'entoure. Mobilisant un large éventail de disciplines artistiques, de la sculpture au  body art, du  happening à la photographie, Liu Bolin pose devant l'objectif durant des heures, aussi immobile qu'une statue. Grâce à la complicité d’une équipe de peintres et de photographes qu’il dirige, son corps finit par être englouti dans l'environnement. Aucun effet Photoshop, mais d'abord un body painting très soigné. Une étude méticuleuse de la perspective et de la prise de vue conditionne ensuite la qualité du cajouflage. Après plusieurs prises, l’artiste donne son accord pour l’image finale, immortalisant sa présence évanescente.
Cela peut même devenir un jeu que de repérer « l’homme invisible » dans la photographie, et pourtant l’origine des performances mimétiques de Liu Bolin n'a rien de ludique. Le déclencheur fut la destruction de son atelier situé dans le Suojia Village International Arts Camp, un quartier de la banlieue de Pékin qui comptait une centaine d’artistes. Le 16 novembre 2005, dans le cadre de la restructuration de la capitale en vue des Jeux Olympiques, les autorités chinoises ont procédé à la démolition des bâtiments du village et à l’expulsion de ses habitants. En rend compte la série Hiding in the City, qui s’ouvre avec l’autoportrait de Liu Bolin immobile, recouvert de peinture, se confondant avec les ruines de son atelier en signe de protestation silencieuse. La réalisation est parfaite, l'illusion est troublante.
C’est dans le contexte d’une Chine en pleine mutation, connaissant un développement économique fulgurant et une urbanisation frénétique, avec toutes les conséquences que cela implique pour la société, que la production artistique de Liu Bolin prend sens. L’artiste appartient à la génération née sous Mao et devenue adulte dans les années quatre-vingt-dix, sur les cendres de la Révolution Culturelle. Originaire de la province de Shandong, Liu Bolin vit et travaille à Pékin depuis 1999. Il est diplômé de l’Académie centrale des Beaux Arts, où il s’est spécialisé dans la sculpture, en disciple de Sui Jianguo. Dans la capitale, Liu Bolin a également connu le milieu des communautés artistiques alternatives qui, sur le modèle de l’expérience du Beijing East Village (1993-1998), ont permis à nombreux artistes d’expérimenter l’art de la performance à l’abri de la censure et du conservatisme des institutions politiques et culturelles.
Pour sa première série de cajouflages urbains, Liu Bolin a choisi des lieux de Pékin chargés de symboles, de messages et d’histoire : il a posé devant les murs où apparaissent des slogans de propagande politique, comme « New culture needs more » (Hiding in the City n. 03, 2005), au milieu de la place Tian’anmen sous le portrait gigantesque de Mao Tsé-Tung (Hiding in the City n. 08, 2006) et face au « Nid d’Oiseau », le nouveau stade national construit pour accueillir les Olympiades en 2008 (Hiding in the City n. 86, 2009). Disparition presque prémonitoire qui fait penser à celle de son architecte Ai Weiwei, arrêté en 2011 et détenu par les autorités pendant presque trois mois.
Ces dernières années, le projet Hiding in the City de Liu Bolin a évolué et ses recherches se sont déplacées de la République populaire de Chine vers l’Occident, abordant les questions sociales que pose la globalisation, comme le rapport entre la société civile et le pouvoir finuancier, l’écologie et l'exploitation des ressources, la tradition et l’innovation, la conservation et la destruction du passé. Dans les séries Hiding in Italy (2010), Hiding in Paris (2011) et Hiding in New York (2011), notre artiste se cache dans les décors les plus divers pour transmettre un message à chaque fois différent qui traduit son rapport au réel, rapport d’appartenance, de dénonciation, d’empathie ou de fuite.
Liu Bolin ne navigue pas debout au vent, il l'accompagne et s'en protège. Il a ainsi décrit sa poétique : « Chacun choisit sa propre voie et son mode de connexion vers le monde extérieur. J’ai décidé de me fondre dans l’environnement. Certains diront que je disparais dans le paysage ; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi et je ne peux pas choisir d’être actif ou passif ».
On pourrait penser à une sorte de profession de foi épicurienne, mais les images de la présence estompée de Liu Bolin dans un paysage toujours chargé de symboles et de messages, ne renvoient en rien à la sérénité du « pour vivre heureux, vivons cachés ». Les œuvres de Liu Bolin possèdent une dimension anthropologique plus sombre, en cela qu'elles reproduisent une stratégie très répandue dans le monde animal, où la capacité de se cajoufler est un facteur déterminant d'évolution et de survie. Ses performances témoignent de la capacité qu'a l'individu de s’adapter aux changements de son écosystème et réaffirment la persistance de l'humain par-delà les mutations sociales, politiques, économiques, urbanistiques ou écologiques. Mais dans la société des hommes, ou règnent des artifices culturels et sociaux très complexes, le cajouflage devient aussi une paradoxale stratégie de visibilité. En mettant en scène sa propre absence, Liu Bolin peut s’exprimer à sa guise tout en restant protégé par son œuvre.
Les photographies-performances de Liu Bolin échappent aussi aux catégories esthétiques occidentales qui reprennent souvent à Platon et à Aristote le concept de mimerais et la figure du démiurge pour définir l’essence de l’art. En relisant le statement lapidaire de notre artiste, qui n’est jamais très prolixe, nous comprenons vite qu’il ne conçoit pas du tout les choses ainsi : c'est bien, comme il l'affirme, l’environnement qui s’empare de lui, et non pas lui qui décide d’imiter la nature et la vie. Liu Bolin ne manifeste que sa propre manière de se rapporter au monde et de participer à son changement permanent. L’artiste révèlerait ce qui est déjà là, sans créer de formes inédites ou de simulacres, mais donnant simplement à voir la réalité sous un jour nouveau. Comme l'écrivait Adorno dans la Théorie esthétique, les œuvres d’art réalisent ce que la nature voudrait en vain : « elles ouvrent les yeux ».
Silvia Mattei (juillet 2012)
Exposition, du 10 Janvier 2013 au 9 Mars 2013.
54, rue du Vertbois,  75003
tél : +33 (0) 1 42 74 32 36
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Thierry Lacroix. Des journées entières

Les Ateliers d'Art accueillent du 9 au 21 janvier 2013 une exposition de photographies noir et blanc signées par Thierry Lacroix. Photos de rue et scènes de vie quotidienne reflètent la vision humaniste de l'artiste. 
Je photographie depuis plusieurs années, de préférence en noir et blanc pour son côté romantique. (…) À force de photo ratées, d'échecs, on avance par à-coups. Je vis avec mes images, prends mes distances, puis les confronte aux regards extérieur. Un moyen de vérifier mes certitudes.
À la prise de vue, je cherche l'essentiel dans la réalité la plus banale, l'appréhender avec le minimum de théorie, des images qui ne sont pas prises pour de l'art, mais pour de la vie. Je choisis la rue pour thème central, ses habitants, le quotidien comme toile de fond, photographiant à la volée, souvent d'une façon instinctive et directe.
Ce qui est curieux, c'est de constater qu'au fil du temps, ce sont toujours à peu près les mêmes visages qui vous arrêtent, les mêmes climats, les mêmes lumières, les mêmes atmosphères…
Mes préférences vont pour ces photographes américains des années 1960 qui travaillaient pour le magazine  Life. J'éprouve pour eux une grande admiration ; ils disposaient d'une grande maîtrise du cadre, de la géométrie et de la lumière…"
Thierry Lacroix

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La famille Nikon 1 s'enrichit de deux nouveaux membres, le Nikon 1 S1 et le Nikon 1 J3

Nikon a annoncé mardi 8 janvier l'arrivée de deux nouveaux appareils photo de la famille Nikon 1 : le Nikon 1 J3, l'héritier du Nikon 1 J2, et le Nikon 1 S1, premier modèle de la nouvelle série S. Selon Nikon, les deux nouveaux appareils proposent le délai de déclenchement le plus court au monde, et la prise de vue en continu la plus rapide au monde.
Rapide et ultra-compact, le Nikon 1 J3 est doté d'un double processeur EXPEED 3A et offre une prise de vue à 15 vos avec autofocus5 et jusqu'à 60 vps6 en mode AF point fixe. 
Le Nikon 1 S1, qui marque le lancement d'une nouvelle série de compacts à objectif interchangeable (COI), est "est aussi pratique et facile à utiliser qu'un appareil photo compact, mais beaucoup plus rapide et considérablement plus puissant, avec une qualité d'image bien supérieure," affirme la marque. 
Les deux appareils bénéficient de nouvelles fonctionnalités intelligentes comme "Contrôle du résultat en temps réel" ou "Meilleur moment." Le "Sélecteur de photo optimisé" prend jusqu'à 20 photos en haute définition (jusqu'à 15 pour le Nikon 1 S1) et recommande les cinq meilleures. "L'affichage au ralenti" capture jusqu'à 20 images en continu (jusqu'à 15 pour le Nikon 1 S1) et les affiche simultanément au ralenti sur le moniteur LCD. Le mode "Créativité" permet d'appliquer des filtres et des effets sur les images fixes avant de photographier. Le Nikon 1S1 et le Nikon 1 J3 sont compatibles Wi-Fi (en option).

Le Nikon 1 S1 bénéficie d'une résolution de 10,1 Mpx et d'une plage de sensibilités de 100 à 6400 ISO. Le Nikon 1 J3 pousse la résolution à 14,2 Mpx avec une plage de sensibilités de 160 à 6400 ISO. Les deux modèles disposent d'un flash compact intégré.
"Les Nikon 1 J3 et S1 sont deux additions notables à la gamme Nikon 1," déclare Isabelle De Oliveira, chef de produit appareils photo hybrides Nikon 1 chez Nikon France. "Plus petit et plus rapide que n'importe quel appareil photo à objectif interchangeable, le Nikon 1 J3 est prêt à saisir les instants cruciaux de la vie en un clin d'œil et en haute définition. Quant au Nikon 1 S1, il est idéal pour ceux qui recherchent le côté pratique des appareils photo compacts sans pour autant négliger la rapidité de performance ni la qualité."
Le Nikon 1 J3 en kit avec un objectif 10-30mm sera disponible en blanc, noir et rouge à partir du 7 février 2013 au prix public recommandé de 599€.
Le Nikon 1 S1 en kit avec un objectif 11-27.5mm sera disponible en blanc, noir, rose ou kaki à partir du 7 février 2013 au prix public recommandé de 479€.


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Jean-François Rauzier, la peur de l'infini

Illusion, opulence et démesure, ces mots s'appliquent parfaitement à l'oeuvre photographique de Jean-François Rauzier, sans pour autant rendre compte de l'émerveillement qu'elle suscite, notamment parmi les non-initiés. Inventeur du concept de l'"hyperphoto", l'artiste s'empare des outils numériques pour créer un univers où se côtoient l'infiniment grand et l'infiniment petit, en un foisonnement de détails fascinants et significatifs. L'exposition organisée au Palais des Arts et du Festival de la ville de Dinard présente son travail le plus récent, Arches. 
Au début des années 1990, alors que l'hyperconsommation commence à prendre de l'ampleur, Jean-François Rauzier, photographe professionnel, renonce à son travail dans le monde de l'image publicitaire pour se consacrer à son invention, l'hyperphoto. Réalisées par le montage de plusieurs images prises de différents points de vue, ses oeuvres magistrales forment des labyrinthes visuels à la fois familiers et étranges. 
"D’environ dix à douze points de vue, je fais dix à douze images par assemblage d’environ deux cents clichés chacune, que je multiplie et retourne dans tous les sens," explique Jean-François Rauzier, qui se fait un plaisir de jouer avec les limites de son imagination. Afin d'humaniser ce monde sidéral, le photographe a même créé un personnage, un "man in black moitié Tintin d’Hergé, moitié Charlot de Chaplin, témoin de la dérive des civilisations ou des songes utopistes de l’artiste," comme l'explique Ashok Adicéam, commissaire de l'exposition. Pour son projet Arches, l'artiste va encore plus loin et crée un alter égo nommé Jules-Ferdinand Rie Azur (combinaison en anagramme du nom de l'artiste).
"Si Rauzier a inventé un art photographique à la limite de la mégalomanie, Rie Azur est un poète mélancolique qui s’attend à la fin du monde et constate que le déluge, le trop-plein - d’images, de constructions, de populations, de marchandises, de violences, d’outrances en tout genre – est déjà en train de nous noyer," affirme Ashok Adicéam. "L’exposition Arches est comme le point d’arrivée du travail de sape et de subversion artistique des images pratiqué par le photographe." Mêlant éléments apocalyptiques et paradisiaques, la série dénonce avec emphase les maux de notre société : la violence, le sexe, ou l'argent. "Avec des médiums et des supports variés - sculpture, vidéo, papier peint, photographie, impression sur pvc, installation-, Arches est devenu avant tout un projet d’art contemporain organisé comme un conte moral. Un coup de force bienveillant qui rêve d’un autre monde. Celui de l’idéal et de l’utopie."
Roxana Traista
10/01/2013
Exposition organisée en partenariat avec la Mairie de Dinard (département d'Ille-et-Vilaine), au Palais des Arts et du Festival. Ouverture 14h-18h30, fermeture le lundi, sauf lundi de Pâques, entrée / 3 euros. 

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Le Collectif Àquatre, créer et diffuser la photo autrement

Interview
Né de la rencontre de quatre artistes enthousiastes et pleins d'idées, le Collectif Àquatre se donne pour objectif de bousculer le monde de la photographie dite "en marge", et de réévaluer les modes habituels de création et de diffusion. À l'occasion de la deuxième édition de l'événement baptisé "4À8", qui aura lieu le 18 janvier prochain à Aix-en-Province, nous avons posé quelques questions à Philppe Leroux, photographe et membre du collectif. 
(c) Ronald Reyes
Photographie.com : Comment le collectif Àquatre est-il né ? 
Le Collectif Àquatre a pour origine la rencontre de quatre individualités : Anne Karthaus, Françoise Laury, Philippe Leroux et Alain Marsaud, qui ont choisi de travailler en commun. Ce qui nous rassemble n’est pas ce qui, à travers nos pratiques, se ressemble, mais plutôt un désir partagé de promouvoir une certaine idée de la photo et surtout d’explorer les marges, tant dans la diversité des productions, que dans les modalités de leur diffusion.
L’idée que le temps photographique ne puisse se résoudre à une équation aussi simple que « ça a été » ou « ici, maintenant » rassemble les membres du collectif. Nos pratiques en rupture avec une photographie essentiellement informative, même si, à certains égards et dans les étapes de leur travail, cette dimension n’est pas absente, nous réunissent dans une production plus pensive, sans pour autant se définir comme purement conceptuelle.
Le collectif a fêté sa première année d'existence en décembre 2012, il opère en région PACA et est actuellement basé à Aix-en-Provence.
Photographie.com : Vous avez imaginé un rendez-vous trimestriel éphémère, les "4À8". 
Comment fédérer autour de la photographie en invitant tous les publics sans restriction dans des lieux chaque fois renouvelés ?
À défaut, comment rééquilibrer dans une démarche plus participative et plus ouverte dans le tissu local urbain, les habitudes de consommation de l’art et les clivages qu’ils opèrent.
L’occasion nous est donnée de proposer de nouveaux modes de déambulation et de présentation, dans une perspective festive, tribale. Une programmation qui se déplace avec un public qui la suit et qui s’enrichit à chaque nouvel ancrage. Un jour ici, un autre là.
La notion de laboratoire trouve toute sa pertinence dans ce projet, nous sommes dans le questionnement, dans « l’essai », la réflexion s’engagera et s’enrichira des expériences réalisées.
Pour amorcer et mettre en pratique notre concept, le Collectif Àquatre a imaginé un RDV trimestriel éphémère, le temps d’une soirée. Nous les avons baptisé les "4À8″ petit clin d'œil aux "5à7" !. Ils sont ouverts à tous les publics. À cette occasion, nous proposons des projections de travaux photographiques et des vidéos, dans un dispositif narratif qui associe des performances sonores.
Elles portent dans certains cas sur des thématiques précises. Elles pourront aussi se construire dans un dispositif narratif dans lequel l’écrit et l’acte oral participeront à la construction d’une histoire. La scénographie sera évolutive en fonction des espaces, extérieurs et intérieurs, des associations. Nous prolongeons ces rencontres à travers notre blog en invitant le public à consulter les archives et les articles des "4À8″.
Photographie.com : Neuf artistes seront présentés dans le cadre de cette deuxième édition…
Pour cette 2ème édition des"4À8″ nous avons fait le choix d'une sélection de neuf projets. Certains trouveront que c’est « restrictif » au regard des projections connues et habituelles. Nous avons estimé qu’il était important de gagner en confort de projection afin de permettre au public de prendre le temps d’apprécier les images et de bien valoriser les auteurs présentés. Rappelez-vous que le dispositif est éphémère, il ne peut dépendre d’une organisation lourde (régie – programmation) dans le principe de nomadisme que nous défendons. Nous avons retenu neuf travaux, neuf auteurs aux démarches distinctes, aux préoccupations formelles (esthétiques) divergentes pour ne pas dire opposées dans certains dispositifs. 
Au premier regard l’unité ne fait pas « acte » en terme de choix éditorial, même si à certains égards nous retrouvons bien les principes/formes connus dans les pratiques photographiques (l’inventaire, le portrait, l’autobiographie, etc). Nous avons tenté de travailler débarrassés des stratégies et des contraintes propres à une programmation consensuelle, et la chose n’est pas aisée. Nous sommes au début d'un dispositif, nous touchons déjà pour cette deuxième édition des auteurs venus de tous horizons à échelle internationale.
Les photographes sélectionnés sont : ELKA, Thibaut Derien, Valérie Gondran, Michael Serfaty, Sandrine Elberg, Clara Chichin, Gaëtan Chevrier, Ronald Reyes, Xavier Blondeau.
Photographie.com : Comment ce projet peut-il évoluer à l’avenir ?
Le principe de nomadisme nous intéresse particulièrement, il permet de sensibiliser et de dialoguer. En 2013 nous nous déplacerons sur d'autres territoires, notamment à Marseille, où nous proposerons la 3éme édition des "4À8″ en collaboration avec le collectif WATT, sur une thématique précise en lien avec leur travail de création et de recherche. Nous investiront des lieux emblématiques, comme l'Abbaye de  Sénanque, des espaces ordinaires, fond de garage et arrière cour. Travailler dans la mobilité, dans la légèreté des moyens techniques, ouvre des perspectives infinies. Nos appels à projets, la conception et le montage des soirées, se construisent sur la base de données numériques ; cela représente une grande souplesse dans le travail, mais cela permet de toucher des public larges. Eloignés d'une offre" culturelle", nous avons déjà des propositions en ce sens. La caravane des "4À8″ prendra la route, la clé des champs !
Propos recueillis par Roxana Traista
10/01/2013
Pour plus d'informations, rendez-vous sur : http://collectifaquatre.fr
Projection, du 18 Janvier 2013 au 18 Janvier 2013.
Espace Forbin - Aix-en-Province
1 Place John Rewald,  13100 Aix-en-Province
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Josef Koudelka. Vestiges 1991-2012

Pendant plus de 20 ans, Josef Koudelka a parcouru dix-neuf pays du pourtour méditerranéen, à la recherche des grands sites de l'antiquité grecque et romaine. Son fonds photographique unique dans le monde témoigne des fondements de notre civilisation et met en évidence la place majeure du paysage dans l'oeuvre du célèbre photographe. Organisée dans le cadre de Marseille-Province 2013, avec la collaboration de Magnum Photos, l'exposition Vestiges est la première rétrospective dédiée à ce travail exceptionnel.
Orange, Nîmes, Arles (France), Pompéi (Italie), Split (Croatie), Italica (Espagne), Bullia Regia (Algérie), Leptis Magna (Tunisie), Apollonia (Albanie), Sardes (Turquie), Tyr (Liban) font partie des 200 sites grecs et romains visités par Josef Koudelka ces 20 dernières années. Comme le souligne Bernard Latarjet, "personne, avant lui, n’avait tenté, avec une telle opiniâtreté, sans aide matérielle, une représentation aussi complète des vestiges d’une grande histoire par les moyens de l’art photographique." 
Le photographe, membre de Magnum Photos, connu notamment pour son travail sur les communautés de gitans, nourrit depuis longtemps une passion pour la photographie de paysage. C'est en 1986 qu'il commence à utiliser un appareil panoramique, dans le cadre de la mission photographique de la DATAR ; il réalise des missions sur Transmanche, sur les mines de charbon en Europe Centrale dans le Triagle noir, sur Beyrouth en ruines, sur les carrières de calcaire à travers le monde dans Lime. "Mon travail sur les sites grecs et romains n’est pas différent," déclare-t-il dans une interview. "Il s’inscrit dans cette lignée. Il marque la permanence d’un désir et la continuité d’une quête."
Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à mener ce projet sans équivalent, Josef Koudelka explique : "La beauté n’est pas tout. Il y a une poésie et une intelligence qui mêlent la perfection des lieux choisis par les bâtisseurs, l’architecture en ruine, l’histoire dont ils témoignent, ses valeurs. Il y a dans ces destructions du temps et dans ces survivances, une force qu’il faut rendre présente, qu’il faut 'représenter'." Rejetant la finalité documentaire en tant que raison principale de son travail, le photographe affirme sa volonté de se réapproprier le passé commun méditerranéen. "Je ne fais pas de photos d’architecture. Je ne fais pas de photos d’archéologie. Je photographie le paysage qui surgit ou pourrait disparaître sous la menace du temps, qui est cependant toujours là ; ce paysage originaire de nos cultures d’Europe."
Conçue comme un parcours qui reflète la conjugaison de l'horizontal (forums, places), et du vertical (colonnes, frontons), l'exposition Vestiges rappelle nos origines communes et les valeurs fondatrices d'une Europe souvent divisée. À l'avenir, Josef Koudelka espère pouvoir continuer à photographier les vestiges du passé. "J’y retournerai. Mon projet n’est pas achevé. S’achèvera-t-il ? Au long de toutes ces années de périple, jamais l’intérêt ne s’est érodé, toujours il s’est accru."
Roxana Traista
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La collection de Howard Greenberg exposée à la Fondation HCB

La Fondation HCB expose la remarquable collection privée du galeriste new yorkais Howard Greenberg. Une centaine de chefs-d’œuvre, caractéristiques des choix avisés du " galeriste-collectionneur", sont pour la première fois dévoilés au public.
Des modernistes de l’école tchèque (Drtikol, Rössler, Funke) aux photographes de la FSA (Lange, Evans) en passant par les humanistes (Hine, Seymour) ou les maîtres américains (Callahan, Frank, Winogrand), c’est une histoire personnelle de la photographie qui est racontée. Parmi la sélection, sont présentés des tirages d’une qualité exceptionnelle et des photographes majeurs, parfois méconnus comme Roy DeCarava, Leon Levinstein ou Ralph Eugene Meatyard. Howard Greenberg se passionne pour la photographie au début des années 1970. C’est ainsi qu’il crée le centre de la photographie de Woodstock puis sa galerie, pour s’affirmer très vite comme l’un des piliers de la scène photographique new yorkaise. En tant que galeriste, Howard Greenberg expose ce qui lui tient à cœur, sans tenir compte de l’aspect commercial, le travail des grands maîtres aidant à financer le reste. Il utilise le même principe pour sa collection qu’il complète au gré de ses coups de cœur, de sa sensibilité sans courir après une liste de photographies idéales.
Collectionneur dans l’âme depuis l’enfance,  c’est bien après ses débuts que le galeriste s’est autorisé l’acquisition personnelle, obligé parfois de revendre pour, dans certains cas, retrouver le tirage plus tard. C’est donc patiemment et prudemment au cours des 30 dernières années que la collection s’est construite, affichant deux approches : l’utilisation expérimentale de la photographie qui s’interroge comme médium et à l’opposé, l’utilisation documentaire, portée par sa fonction d’enregistrement du réel. Cette dualité aux apparences inconciliables, prend corps cependant au sein de cette collection, grâce à l’acuité d’un regard passionné et curieux, qui laisse une large place à la découverte des figures, longtemps négligées, de la scène new yorkaise d’après-guerre : les photographes de la Photo League et de la New York School (Abbott, Liebling, Faurer, Friedlander, Model).
Howard Greenberg accorde une place essentielle au tirage. Celui des  Trois mineurs gallois d’Eugene Smith est ainsi entré dans sa collection lorsqu’il découvre le premier tirage utilisé pour la reproduction dans Life, un tirage d’une grande simplicité qui l’a attiré plus que tous ceux qu’il avait eu entre les mains.
Howard Greenberg le sait mieux que personne : une collection représente l’œuvre d’une vie, elle se construit à l’abri des regards,  dans la discrétion,  sa maturité se jauge à l’aune du temps qui lisse les effets de mode, cautionne la rareté d’un tirage, et valide la pertinence de l’intimité de la décision. C’est  précisément ce dialogue entre l’intime et le professionnel que la Fondation Henri Cartier-Bresson est heureuse de proposer au public.
Cette exposition co-produite avec le musée de l’Elysée à Lausanne est accompagnée d’un catalogue publié par Steidl.  
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Workshop avec la photographe de mode Sacha

Du 29 Mai au 1er Juin 2013, aura lieu le workshop mené par Sacha à Paris (bar Floréal.photographie, 43 rue des Couronnes 75020). Il est ouvert à 9 participants, photographes professionnels et/ou amateurs avertis qui souhaitent améliorer leur style et démarche créative ou bien découvrir un nouveau genre de photographie.

"L’objectif de ce workshop est d’apprendre et améliorer la conception et la pratique d’un sujet mode par la réalisation d’une série de photographies en extérieur dont le sujet sera défini avec Sacha, en maitrisant la lumière naturelle et la pose des modèles," explique Véronique Sutra, fondatrice et directrice de Eyes in Progress, qui organise ce workshop. "Il s’agira également d’affiner le style photographique grâce au choix du sujet à mettre en avant, l’amélioration de la réactivité face aux conditions aléatoires de prise de vue, l’analyse des images et l’editing. Ce workshop aura également pour objectif de définir comment chacun peut apporter sa créativité dans la photographie de mode, tout en respectant les contraintes extérieures."
Sacha van Dorssen est née en Hollande, à Rotterdam où elle commence ses études en 1960 à l‘Académie des Beaux Arts Sint Joost de Breda. En 1963 elle arrive à Paris et commence sa carrière de photographe de mode. C’est à ce moment qu’elle choisit de signer ses photos sous le nom de Sacha. Principalement photographe de mode pendant quatre décennies, on retrouve son travail dans une grande variété de magazines français et étrangers, ainsi que sous la forme de campagnes publicitaires. En 1964, au début de sa carrière parisienne, Sacha contribue régulièrement au magazine Elle. Elle continuera au cours des années soixante à développer son style a l’égard de la mode en travaillant en Angleterre avec Harper’s Bazaar et The Sunday Times Magazine. En 1977, commence une étroite collaboration avec le magazine Maris Claire qui durera plus de vingt ans. Sacha est représentée par la Galerie Sit Down à Paris.
11/01/2013
Pour plus d'informations, rendez-vous sur : www.eyesinprogress.com
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mercredi 9 janvier 2013

Festival Photoreporter en Baie de Saint Brieuc 2013. Appel à projet


Après le succès de la première édition du Festival Photoreporter en Baie de Saint Brieuc, qui a attiré près de 80 000 visiteurs, les organisateurs invitent les photographes professionnels de toute nationalité à soumettre leurs projets (date limite de réception des projets : 15 janvier 2013 minuit). Cette année, 15 projets sélectionnés par un jury international ont été réalisés et exposés grâce au soutien d'un groupe d'entreprises privées. 
Créé par Alexandre Solacolu en 2011, le festival Photoreporter est le seul à financer la totalité des projets exposés, grâce au Fonds de Dotation Photoreporter en Baie de Saint Brieux (présidé par Michel Lesage - voir interview), et à la mobilisation d'entreprises privées, qui se sont engagées comme mécènes. Cette année, 15 photographes français et étrangers ont présenté leurs travaux, qui ont attiré près de 80 000 visiteurs. Selon les organisateurs, le bilan de la première édition du festival a été très positif : "Le festival a rencontré un incontestable succès, tant auprès des professionnels de la photographie et des médias que du public. Preuve que le photoreportage intéresse le plus grand nombre…"
L'édition 2013 du festival, qui débutera en octobre 2013, est exclusivement réservé aux photographes professionnels de toute nationalité. Comme l’année dernière, les sujets sont libres, et aucune thématique n’est imposée. Pour postuler, les photographes devront envoyer, entre autres, une proposition de projet (qui de devra pas dépasser un feuillet), ainsi qu'un budget très détaillé comprenant les frais et les indemnités. Les projets sont à envoyer à l'adresse : photoreporter.festival@gmail.com, jusqu'au 15 janvier 2013. 
Un jury international se réunira fin janvier 2013 pour effectuer la sélection du festival. Pour plus d'informations, rendez-vous sur http://www.festival-photoreporter.fr/
Roxana Traista


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Lucien Mermet-Bouvier. Chants de Terre

 Photographe bien connu de la scène artistique annécienne, Lucien Mermet-Bouviet vient de publier un nouvel ouvrage dédiée à la beauté atemporelle de la nature. Dans Chants de terre (publié via la plate-forme Blurb), cet ancien directeur de Maisons des jeunes et de la culture a choisi de rendre hommage aux grands photographes américains : Ansel Adams, Minor White ou Edward Weston. 
Photographie.com : Racontez-nous la genèse de votre nouveau livre Chants de terre…
Il y a quelques années, les nouvelles technologies le permettant, j’ai décidé de réaliser moi-même des livres d’artiste sur mes travaux contemporains. 
L’an dernier, j’ai commencé ce même travail avec mes travaux anciens. Cela me permet d’établir une sorte d’archéologie personnelle, au moment ou j’entreprends des démarches de donation (Chants de terre est le onzième, me semble-t-il !) Je les réalise entièrement, des prises de vues, bien sûr, à la mise en page. L’éditeur Blurb imprime en fonction de mes choix de dimension et de papier (pour Chants de terre, nous avons utilisé un papier non acide, au format 30x30cm).
Ce livre est composé de neuf opus : terre, pierre, montagnes de feu, rivages, dérives, cascades, sable, la vie des formes, et jardins (c’est la lecture de Virgile qui m’a donné l’idée des opus numérotés). À l’époque, je voulais rendre un hommage aux grands photographes américains qui m’avaient inspiré : Edward Weston, Ansel Adams et Minor White que j’avais rencontré vers 1974 à la Maison de la culture de St Etienne (aujourd’hui fermée). En résumé, je recherchai l’image sublime…
Photographie.com : Quels sont les endroits qui vous ont le plus marqué ? 
La plupart des photos ont été faites sur les îles de l’Atlantique, du Cap Vert à L’Islande, en passant par les Canaries, les Açores, mais la série La vie des formes a été réalisée dans un espace de 1km2, sur la montagne du Semnoz, près d’Annecy, à deux pas de chez moi. L’Islande et son désert interne m’ont le plus marqué : sur cette île, la nature est plus belle et plus dure qu’ailleurs.
Photographie.com : Pourquoi Blurb au lieu d’une maison d’édition classique ? 
J’ai montré mes maquettes chez un grand éditeur arlésien il y a une douzaine d’années : on m’a gentiment demandé de refaire (à l’époque, je voulais en faire neuf livres séparés !). Je me suis donc dit que je devais tout maîtriser. Et puis, c’est comme pour la recherche d’une galerie : je ne prends pas le temps !
Et puis sur le site de Blurb, chacun peut aller consulter gratuitement mes livres : dans le rectangle recherche, il suffit de taper lucien mermet-bouvier, et les livres apparaissent !
Propos recueillis par Roxana Traista

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de Blurb : www.blurb.fr 
 


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Hai Zhang. Don't Follow Me, I'm Lost

À l'occasion de Marseille Province 2013, la Galerie Voies Off présente une exposition dédiée aux oeuvres du photographe d'origine chinoise Hai Zhang. Don't Follow Me, I'm Lost (Ne me suivez pas, je suis perdue) documente le rythme effréné de la société chinoise contemporaine, et souligne la perde de repères des Chinois, qu'il soient riches ou pauvres. Depuis 2008, Hai Zhang s'attache à présenter l'évolution du paysage urbain de son pays, et se concentre également sur un projet à long terme aux États-Unis, To Kill A Mockingbird (Quand meurt le rossignol). L'exposition fait partie du projet Rester Partir, le voyage impossible, développé par Voies Off et coproduit par Marseille-Province 2013, en collaboration avec des structures serbes, turques et égyptiennes.

Aujourd’hui, se promener dans les villes chinoises est magique. Le taux métabolique accéléré de leur développement a transformé les villes chinoises en de vastes collages de fragments rapidement accumulés au cours des dernières décennies. En tant que photographe, il m’est devenu impossible de photographier la Chine contemporaine sans en capturer les contrastes. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ?
L’apparent contraste dans une même photographie d’une maison isolée au milieu des décombres d’autres et de l’ombre portée d’un gratte-ciel ne peuvent renseigner sur le fait que le propriétaire de l’immeuble a bénéficié de plusieurs millions de dollars de compensation pour la démolition dont témoigne les décombres, et que ce même propriétaire, une fois l’argent versé a prestement déménagé à Hong Kong. Les populations que ses actes ont rendues sans abri sont essentiellement constituées de travailleurs migrants qui ne pouvaient payer que le loyer d’une chambre dans un des bâtiments maintenant démolis. 
La foule des rendus sans logis fut dispersée par les forces de police. Certains s’essayèrent au marché noir des billets de train qu’ils revendaient avec marge. Alors qu’ils étaient à nouveau réprimés par la police, tout le monde oubliait que c’étaient ces mêmes travailleurs migrants qui venaient de perdre leurs emplois dans une proche usine. La pauvre chambre exigüe au lit de fortune pouvait sembler totalement insalubre, mais en fait elle constituait le dernier refuge des enfants des travailleurs rendus à présent sans travail et sans emploi. Un mois après que j’eus pris une photographie d’une de ces familles de cinq, elle avait emménagé dans une chambre de vingt mètres carrés qui ne pouvait abriter qu’un seul lit partagé par tous.
La photographie apparaît inadéquate à rendre compte de la complexité de tels faits. M’est-il possible de saisir une définition, le sens de la réalité chinoise contemporaine à travers une tentative de catalogage de portraits de ma propre société ? Au-delà de son aspect de documentaire, de preuve visuelle, la photographie ne devrait-elle pas se contenter de soulever des questions, plus de questions, au lieu d’essayer de donner des réponses ? Cela constitue-t-il une ambition impossible à réaliser ?

Au détour des images que j’ai prises jusqu’à présent, j’ai peur de réaliser que je me débats au milieu d’illusions et de fantasmes. Ainsi donc je dois poursuivre mon voyage, aller plus profondément, plus loin, jusqu’à ce que je me retrouve complètement perdu. L’agent de sécurité assis au pied d’un mur en ruine, et qui se détourne de mon objectif, a l’air tout aussi vulnérable qu’un enfant, que l’enfant qui court tout en me regardant intensément dans les yeux. Qui est plus fragile ? Pourquoi est-ce que l’horizon sublime des gratte-ciels vu de ma chambre d’hôtel cinq étoiles ne m’émeut pas plus que cette maison isolée dans les décombres ?
Une foule en prière dans un monastère bouddhiste au matin du Nouvel An chinois constitue sans doute le seul mouvement de masse spontané autorisé en Chine. Dans le contexte d’une croissance inégalée du consumérisme en Chine, sommes-nous devenus plus en quête de spiritualité, où sommes-nous simplement rendus plus anxieux par l’idée d’un futur que nous sommes apparemment incapables de prédire ?
Par un chaud après-midi d’été, je suis entré dans une maison luxueuse. Une jeune femme étonnamment belle se tenait devant une fenêtre contemplant l’océan. Elle tourna la tête et me regarda longuement. Le silence était total. Je l’ai entendue distinctement prononcer ces mots : « Ne me suivez-pas, je suis perdue. » Dans ses yeux j’ai lu le même regard perdu que j’avais rencontré d’innombrables fois durant les quatre années de mon périple photographique.
Hai Zhang, 13 décembre 2012
[Traduction © Bruno Chalifour, 2012]





Exposition, du 13 Janvier 2013 au 3 Mars 2013.
Voies OFF
26 ter rue Raspail,  13200 Arles
tél : +33-0 490 969 382
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Françoise Beauguion, ou la peur de l'autre

À travers ses séries intitulées Ni soumise et Chroniques Égyptiennes, réunies à partir du 15 janvier au Ciné 13 Théâtre dans le cadre de l'exposition Paradoxes, la photographe Françoise Beauguion s'intéresse au monde arabe et aux contradictions au coeur de la société égyptienne. Entre réalité et mise en scène, son travail interroge la place de l'image dans l'actualité presse, et les préjugés qui en découlent. 

Chroniques égyptiennes
"Depuis la Révolution du 25 janvier 2011, l'Egypte évolue vite," explique Françoise Beauguion, qui couvre depuis plusieurs années l'actualité de ce pays pour la presse française. Dans cette série où les images et les mots se répondent, la photographe offre sa vision d'un pays "en métamorphose où règne la contradiction et le paradoxe. (…) Pour base documentaire, la série se veut jouer sur les idées préconçues que l'on peut avoir sur l'Egypte d'aujourd'hui, ou en les accentuant, ou en les détournant. Le lien entre les égyptiens et l'Egypte, et l'absurdité évidente réunit. Ils se battent pour elle, ils se tuent pour elle, ils l'aiment et pourtant, tant de surprises. Paradoxe d'une Egypte en mouvement. Questions sur une autre réalité." 

Ni soumise
"Quelle attitude prendre quand nous croisons une femme voilée dans la rue ?", "Pourquoi avons-nous peur que nos filles rencontrent un musulman ?", "Pourquoi pensons nous que le port du voile signifie soumission ?" À travers sa série Ni soumise (remarquée en 2012 par le jury de la Bourse du Talent Portrait), la photographe interroge les préjugés qui persistent en France à propos du port du niqab, et de la place de la femme dans la société arabe. 
"Avec la croissance de la population musulmane en France, les politiciens et les médias sont souvent confrontés avec l'image publique de la religion comme la prière dans la rue, le port du niqab, et cherchent à intégrer ou à détourner les musulmans dans l'identité nationale française plus officielle. (…) La peur de l'autre est installée," affirme la photographe. 
Série de portraits de femmes françaises et musulmanes portant le hijab, Ni soumise se veut une confrontation avec ces préjugés. "Le foulard coloré et avec motifs mis en avant par la lumière représente la perception et le point de vue français. Des formes. Des masses. Mais dans l'ombre, le visage apparait, souriant et heureux. Le port du hijab est un choix, une croyance, une coquetterie. La liberté prend différents visages."
Roxana Traista

 Exposition, du 15 Janvier 2013 au 15 Mars 2013.
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Prix Leica Oskar Barnack 2013 : appel à candidature


Leica lance l’appel à candidature pour son concours international de photographie Prix Leica Oskar Barnack, réservé aux photographes professionnels. Outre une somme de 5000 euros, le lauréat recevra un équipement photographique Leica M d’une valeur d’environ 10.000 euros. Une deuxième récompense sera attribuée dans la catégorie Prix de la relève Leica Oskar Barnack, destinée aux photographes (débutants) de moins de 25 ans. Ce lauréat gagnera également un appareil photo du système Leica M avec objectif.
A partir du 15 janvier 2013 jusqu’au 1er mars 2013, les photographes pourront postuler en ligne. Les dossiers de candidature seront disponibles peu avant le commencement du concours sur www.leica-oskar-barnack-award.com. Les prix seront décernés dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, en France, du 1 au 7 juillet 2013.
Selon le communiqué de presse, le jury décernera les prix au photographe qui, "avec un sens aigu de l’observation, saura exprimer une relation de l’homme avec son environnement dans une série d’au maximum 12 images. Les candidats doivent soumettre une série cohérente de photos dans laquelle le photographe a perçu la synergie entre les hommes et leur environnement et documenté cette relation avec une vision contemporaine."
A travers ce concours, Leica rend hommage à l’inventeur du Leica, Oskar Barnack (1879 – 1936).
7/01/2013


Pour plus d'informations, rendez-vous sur : http://www.leica-oskar-barnack-award.com/
Appel à candidature, du 15 Janvier 2013 au 1 Mars 2013.
 
 
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Canon dévoile le PowerShot N


Design carré, bagues d'objectif actionnant le zoom et le déclencheur, écran tactile inclinable et connectivité Wi-Fi intuitive, ce sont les principales caractéristiques du nouveau appareil PowerShot N, avec lequel Canon espère séduire les utilisateurs de smartphones. Dévoilé lundi 7 janvier, l'appareil est doté d'un mode Creative Shot, qui permet de traiter les prises de vue en leur appliquant différents modes créatifs. 
Doté d'un écran tactile capacitif de 7,1 cm, le PowerShot N dispose aussi d'un système original de bagues d'objectif. Une première bague, rotative, actionne le zoom, tandis qu’une deuxième sert à commander le déclencheur. Le boîtier métallique carré renferme un zoom optique 8x doté d’un grand angle.
Le nouveau PowerShot N permet à chacun "d'immortaliser le monde qui l'entoure selon une perspective véritablement personnelle", affirme Canon dans un communiqué de presse. "Le PowerShot N est conçu pour simplifier le partage des images : sa connectivité Wi-Fi intuitive permet de publier, pratiquement en temps réel, une nouvelle génération de photos et de vidéos Full HD de qualité exceptionnelle."
Lors de la prise de vue en mode Creative Shot, le PowerShot N analyse la scène - composition, mise au point, balance des blancs, nuances et contraste - et propose ensuite à l'utilisateur, parmi les modes créatifs disponibles, "les plus à-même d'enrichir l'image." L'utilisateur peut également personnaliser ses photos en utilisant les modes créatifs de Canon, avec au choix les effets « miniature », « mise au point adoucie » (softocus), « appareil photo jouet » (toy camera), ou « monochrome ».
PowerShot N – caractéristiques clés :
  • Mode Creative Shot
  • Objectif 28 mm avec zoom optique 8x ; stabilisateur d'image intelligent
  • Système Haute Sensibilité de Canon ; capteur CMOS 12,1 MP et processeur DIGIC 5
  • Wi-Fi ; GPS via mobile
  • Touche Mobile Device Connect
  • Ecran tactile capacitif inclinable
  • Vidéos Full HD
  • Modes Hybrid Auto et Smart Auto (58 scènes)
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